« Women’s Forum for Economics and Society »

Mesdames, Messieurs,

C’est aujourd’hui un privilège de prendre la parole devant une assemblée  majoritairement composée de femmes.

Je suis donc aujourd’hui un peu plus heureux que d’habitude.
Un privilège que j’ai néanmoins beaucoup appréhendé.
Je me suis en effet longuement interrogé sur la manière dont je pourrais apporter ma pierre à l’édifice du Women’ s Forum de Deauville.

J’ai donc  décidé de vous parler d’une femme. Une femme que j’ai beaucoup aimée par le passé, et dont je suis toujours éperdument amoureux. Une femme à laquelle j’ai toujours été fidèle. Une femme qui dicte toutes les actions que j’entreprends aujourd’hui dans l’entreprise AFER. Une femme que j’espère combler, et Dieu sait qu’il est parfois difficile de combler une femme.

Cette femme, elle est, comme vous, le symbole de la liberté.
Cette femme, elle est, comme vous, le symbole de l’égalité.
Il aura fallu attendre 1958, avec le droit de vote accordé en France aux femmes, pour que cette femme commençât à s’émanciper.

Cette femme, dont je ne vous ai pas encore révélé l’identité, était libre. Mais il allait lui falloir du temps, avant qu’elle ne soit, aux yeux de tous, l’égale de l’homme.
Si, déjà en 1946, le Préambule de notre Constitution posait le principe de l’égalité des droits entre les hommes et les femmes, cette disposition restera bien méconnue pendant longtemps.
Aujourd’hui, je suis désolé d’admettre, de reconnaître  sans pour autant m’y résigner, que trop d’inégalités subsistent, particulièrement dans le monde de l’entreprise entre les hommes et les femmes.
Ainsi, comme il était souligné tout à l’heure, peu de femmes siègent dans les conseils d’administration des groupes du Cac 40 ou du Dow Jones. Ce n’est pas seulement une injustice. C’est surtout une sottise.
Il ressort de diverses études que les sociétés qui comportent un nombre important de femmes sont bien mieux organisées et bien plus florissantes. Il faut se battre pour que cela change. Je n’ai jamais compris les obstacles au paritarisme, tant il m’est toujours apparu que c’est une évidence naturelle. Mais parfois, il est bon de forcer un peu la nature.

C’est pourquoi je prends l’engagement, devant cette femme que j’aime, et devant vous, que d’ici quelques années, la parité sera appliquée à l’AFER.

Il est temps maintenant de vous donner le nom de cette femme. Cette femme, vous l’avez compris, c’est…c’est vous, c’est vous… c’est vous toutes, …Marianne, notre Marianne nationale, symbole de notre République française.

Regardez toutes les qualités que l’histoire lui attribue.

Marianne est invincible, Marianne a le pouvoir, Marianne a le courage, Marianne est la force du peuple, Marianne, c’est l’intelligence. Regardez son bonnet phrygien, symbole de l’esclave libéré dans l’Antiquité, sa couronne qui lui va si bien, symbole de l’invincibilité, le sein nu, symbole de l’émancipation, la cuirasse, symbole du pouvoir, l’étoile, symbole de l’intelligence, son triangle, symbole de l’égalité, ses chaines brisées, symbole de la liberté, les mains croisées, symbole de la fraternité, la balance, symbole de la justice et la ruche, symbole du travail. Toutes ces qualités, notre héroïne nationale doit les porter dans toutes entreprises qui font la richesse de nos sociétés modernes. Limiter le rôle des femmes, c’est se limiter soi-même.

C’est pourquoi je tiens à saluer toute l’action en faveur des femmes qui est rappelée avec autant de force au Women’s Forum de Deauville.

J’aimerais aussi dire que toutes ces qualités, ce sont les atouts propres  à l’AFER. En particulier la force, car quand on représente 750 000 adhérents et 2 millions de bénéficiaires, on représente une force aux yeux des pouvoirs publics et des gouvernements . L’ égalité, car à l’Afer, les  épargnants, modestes ou fortunés, ont tous le même contrat. La liberté, car à l’AFER, on est libre de déposer ou de retirer quand on veut son épargne.

L’AFER représente les intérêts de centaines de milliers de femmes.

Dans toutes les actions de défense des libertés individuelles, des consommateurs, des épargnants, oui, l’Afer , c’est la Marianne de notre épargne. Et vous pouvez compter sur moi et mon Conseil d’administration pour qu’il en soit ainsi au cours des prochaines années.
Merci de votre attention.

Centre International des Congrès de Deauville